Le harcèlement scolaire, comment le reconnaître, que faire ?

Par LMT

Insultes, coups, menaces, intimidation, humiliation, racket... 

Le problème du harcèlement scolaire n'est pas toujours décelé, ni par les instances scolaires ni par les parents, bien que ses conséquences sur les victimes soient parfois graves.

 

Malheureusement, celles-ci se taisent souvent par crainte des représailles ou parce qu'elles éprouvent de la honte, de la culpabilité ou d'autres sentiments paralysants.

 

Parfois aussi, elles n'ont pas confiance dans le soutien qu'elles recevront.

 

Le harcèlement scolaire affecte hélas un très grand pourcentage des jeunes dans le monde et jusqu'à 10 % des écoliers en France, selon une enquête menée par le journal Le Monde.

 

Il peut prendre plusieurs formes non exclusives et pas toujours faciles à repérer :

  • Le harcèlement physique : menaces avec intimidation (coups, utilisation d'une arme...).
  • Le harcèlement psychologique, qu'il soit verbal, sexuel, émotionnel (insultes, menaces, moqueries, propagation de rumeurs, menaces de sévices sexuels, provocation sexuelle, gestes obscènes, mise à l'écart, humiliation, destruction d'objets appartenant à la victime...).
  • Le harcèlement d'appropriation, soit le racket ou l'extorsion : la victime est forcée de donner des choses qui lui appartiennent (argent, objets, nourriture...).
  • Le cyber-harcèlement (ou la cyber-intimidation) : il se fait par Internet, par courrier électronique, par messagerie instantanée, sur les réseaux sociaux ou sur les blogs, ou par téléphone mobile (via les SMS ou les appels)... L'utilisation répandue d'Internet ainsi que les nouvelles technologies de l'information et de la communication ont un effet massif et très rapide : elles facilitent la propagation de rumeurs, permettent d'intensifier les campagnes d'humiliation, de « salissage »  ou de dénigrement social, et de multiplier les répercussions sur une victime. Elles permettent aussi de cibler une personne alors qu'elle est chez elle à la maison en lui envoyant des menaces, des insultes, etc., parfois de façon anonyme, ce qui fait que la victime ne se sent plus jamais en sécurité et n'a plus de répit. La publication « non autorisée » de photos ou de vidéos embarrassantes d'une victime fait aussi partie de l'arsenal des harceleurs.

Pour parler de harcèlement, il faut qu'il y ait répétitivité: le harceleur ne lâche pas sa cible pendant une période plus ou moins longue. Il faut aussi qu'il y ait un rapport de force : le harceleur est plus fort que sa cible, il est en situation de domination (soit physique, soit psychologique, soit les deux). Enfin, il faut qu'il y ait intention de nuire. 

 

Voici quelques signes révélateurs d'une victimisation :

  • Repli de l'enfantbaisse de l'estime de soianxiété, dépression, troubles de la concentration, troubles du sommeil, irritabilité ou agitation.
  • Problèmes psychosomatiques : maux de ventre ou de tête, troubles de l'appétit, eczéma...
  • Changements d'attitude et de comportement avec les membres de sa famille.
  • Troubles du comportement : violence, comportements destructeurs comme l'automutilation....
  • Baisse des notes à l'école.
  • Absentéisme ou volonté de manquer l'école sous prétexte de problèmes de santé, qui peuvent aboutir à un décrochage.

Comment réagir ?

 

N'attendez pas que votre enfant soit victime de harcèlement pour le sensibiliser au problème : mettez-le en garde en lui expliquant les mécaniques du harcèlement et en lui disant que la première chose à faire face au harcèlement - que l'on en soit  victime ou témoin - c'est d'en parler.

 

Aidez-le à bien faire la différence entre :

  • harceleurs
  • victimes
  • témoins actifs (qui essaient de prendre la défense de la victime)
  • témoins passifs (qui ne réagissent pas par désinvestissement ou parce qu'ils ont peur d'être victimisés à leur tour)
  • et suiveurs (qui encouragent ou soutiennent le harceleur).

 

Si votre enfant s'ouvre à vous en vous confiant qu'il est victime de harcèlement, ne minimisez pas le problème. Soutenez-le, rassurez-le, et essayez de trouver des solutions, notamment en impliquant le personnel de l'école et les parents du harceleur (via l'école).

 

Il n'est pas recommandé de gérer tout seul la situation. Si votre enfant vous confie qu'il est témoin d'actes de harcèlement, prévenez les autorités scolaires.

 

Aidez votre enfant à comprendre le fonctionnement d'Internet et les technologies de la communication et à savoir les utiliser pour qu'il sache se protéger contre le cyber-harcèlement.

 

Si votre enfant est le harceleur...

 

En tant que parent, il peut être difficile pour vous de croire que votre enfant en harcèle d'autres, mais il est important que vous ne rejetiez pas cette possibilité si l'on vous avise que c'est le cas. Essayez de dialoguer avec lui et de comprendre les raisons de ses agissements, et de consulter une personne ressource de son établissement. Il est déconseillé de rentrer en contact avec la victime.

 

Que votre enfant soit harceleur ou harcelé, il est important d'en parler et d'être conseillé, voici quelques ressources :  

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Rédaction : LMT, un article PopMoms tous droits réservés ©

Crédit photo : Luis Louro123RF ID33834104  

 

 

       

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